Naissance

(Collection particulière)
Comte de Chambord, medaille de naissance, avers

Avers

La duchesse de Berry demi allongée sur un lit de repos orné de l?écusson de France présente, face à gauche, en l?élevant à deux bras, le fils qu?elle vient de mettre au monde. Derrière, sur la droite, buste du duc de Berry surmontant une graine de forme antique. Dans le haut, descente de rayons célestes sur l?enfant et sur sa mère. Légende en deux parties ; à gauche et à droite des rayons, paroles de la duchesse montrant son fils : Dieu nous l’a donné ; à l’exergue, en deux lignes, réponse du peuple : Nos coeurs et nos bras sont à lui.

 

de Chambord, medaille de naissance, revers

Revers

L?archange St-Michel armé d?un glaive et portant au bras gauche un bouclier orné d?une croix pose, en signe de victoire, les pieds sur le corps démoniaque de Lucifer traversant l?espace tenant un poignard de la main droite et une torche de la main gauche. Comme légende, simple date de la naissance, liée désormais à la fête de St-Michel : 29 Sept. 1820 ; dans le bas signature du graveur Gayrard oubliée sur le dessin.

Diamètre : 37 mm. Argent et bronze, mais très rare en argent et très commune en bronze.

 

Cette est d’origine toute particulière, ni officielle, ni commerciale. Son émission fut décidée et organisée par un comité de personnalités royalistes dont fit notamment partie le vicomte de Chateaubriand. [?] Elle eut un gros succès, mérité par l’excellente composition et exécution des sujets décoratifs et fut frappée à plus de cent mille exemplaire ; mais cette vogue devint une source de gros soucis pour les éditeurs bénévoles. Le prix de l?exemplaire en bronze, type courant de l?émission, avait été fixé à 1 fr. pour bien marquer son caractère populaire. Or, au cours de la souscription, des frais accessoires non prévus entrèrent en ligne : le modeste prix se trouva inférieur à la réalité et le déficit alla s?accentuant plus s’élevait le nombre d’acquéreurs. [?] Il y a eu quelques agrandissements en médaillons, mais, vraisemblablement, postérieurs aux frappes de 1820. L’un d’entre eux a figuré pendant un certain temps au Musée de la Malmaison, où il avait été mis sous les yeux des visiteurs comme une présentation du Roi de Rome à l?armée de Napoléon par l’Impératrice Marie-Louise !


Henry Bauquier, Album numismatique et souvenirs iconographiques de S.A.R. Marie Caroline de Sicile, duchesse de Berry, Paris, Honoré Champion, 1951, in-4°, page 44