
La disparition sans postérité d’Henri V comte de Chambord en 1883, fut et demeure une tragédie. En effet, avec lui disparaît non seulement la branche aînée des Bourbon, mais aussi, et surtout, une certaine conception du royalisme : qu’on le veuille ou non, le comte de Chambord aura été le dernier de nos princes réellement désiré de ses sujets. Le royalisme sera différent après sa mort : plus polémique, plus militant, plus intellectuel, et moins enraciné ; bref, après lui, l’attachement quasi-charnel de presque tout un peuple pour son prince n’existera plus. Ayant dorénavant à choisir entre une branche cadette et régicide, et une branche aînée mais étrangère, les royalistes seront divisés par des doctrines, et le royalisme se rapprochera plus d’un parti comme les autres au lieu de rester un principe qui les transcende. En conséquence, aujourd’hui, de nombreux royalistes restent désemparés, et ne semblent pas oser imaginer un royalisme moderne comme une réelle force politique, et faute de mieux restent attachés au souvenir de ce prince à la vie aussi exemplaire que semée d’épreuves, aussi héroïque que tragique. Le gouffre entre l’engouement de tout un peuple pour la naissance de l’enfant du miracle et sa désillusion lors du discours du drapeau blanc en dit long sur l’intensité des passions que sa vie a soulevé.
Le but de ce site est de rassembler autour du souvenir du comte de Chambord tout ce qui peut se rapporter à sa vie, à son œuvre, et au symbole qu’il a pu représenter et qu’il représente encore.
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de majorité. Mac-Mahon a réussi son coup : il devient donc président pour sept ans. Prétextant un soi-disant refus du comte de Chambord, il a présenté le septennat comme la solution-miracle permettant d’attendre le décès de ce dernier pour couronner son cousin le comte de Paris. Ce vote est d’autant plus regrettable que plusieurs députés royalistes déclareront plus tard que leur suffrage aurait été tout autre s’ils avaient su la présence et les intentions de Monseigneur. En outre, on sait bien, hélas, ce que vaudra cette solution pour une hypothétique restauration : à la mort du comte de Chambord, la république a tout fait pour s’installer durablement : les groupes parlementaires sont cassés, l’emprise de l’Etat sur l’école commence à se faire sentir dans les mentalités, et l’anticléricalisme devient la nouvelle religion d’Etat.

